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1915-1918 : le GDE creuset d’aviateurs

Le ‘Groupe des divisions d’entraînement’ du Plessis-Belleville

Les autorités militaires décident d’implanter le ‘Groupe des divisions d’entraînement’ (GDE) dans le Valois le 21 novembre 1915. La première division (Farman) arriva le 21 décembre 1915. A la fin-février l’ensemble des divisions étaient installées au Plessis-Belleville.

(Coll. J-P Amigues)
Le Farman F40 avec un appareil photographique de 1.20m de foyer (Coll. J-P Amigues)

Le GDE avait plusieurs missions :
– terminer la formation initiale avant l’intégration dans les escadrilles,
– le militaire de retour de convalescence devait repasser par le GDE avant de rejoindre le front,
– lors d’un changement d’appareil, le militaire devait faire un passage au GDE pour se familiariser avec le nouvel avion.

(Coll. J-P Amigues)
Caudron G6 (Coll. J-P Amigues)

Le GDE devint trop petit, et un an après sa création il fut nécessaire de mettre en place des terrains satellites pour l’agrandir. Ces annexes furent implantées dans les communes de Thiers-sur-Théve, Raray, Sacy-le-Grand, Verrines et Pierrefonds. En 1918, le GDE possèdait plus de 1/7 des appareils de l’aviation française (environ 640 avions). Une division d’observateurs et de photographie fut aussi implantée au Plessis-Belleville, .

(Coll. J-P Amigues)
Jean Amigues (à gauche) va emmener son premier passager (Jacoulet) le 8 mars 1916 (Coll. J-P Amigues)

Le GDE accueillait des Japonais, des Serbes, des Roumains, des Monténégrins, des Russes, des Américains, et bien d’autres nationalités. Mais aussi des hommes célèbres, ou qui allaient le devenir, des sportifs, des futurs patrons de grandes sociétés, des hommes politiques ou qui le seront. Parmi eux, il y eut Jean Renoir qui n’était pas connu lors de son passage au GDE mais qui deviendra en grand cinéaste. A cette époque, il n’était que le fils du célèbre peintre.

(Coll. J-P Amigues)
Le mécanicien Annote surveillant les mécaniciens américains en train de procéder au montage d’un Nieuport (Coll. J-P Amigues)

Le GDE dut déménager pour rejoindre Chartres lors de l’offensive allemande du printemps 1918, mais il fut de retour dans l’Oise en juillet. Il fut dissout le 1er  janvier 1919. Le GDE a accueilli au bas mot 20000 aviateurs en formation durant ces 3 années d’existence même si aucun décompte officiel n’existe.

(Coll. J-P Amigues)
Morane type P , dit Parasol (Coll. J-P Amigues)

Parmi les stagiaires ou le personnel, certains virent la guerre se terminer au GDE. En effet, au moins 79 d’entre eux trouvèrent la mort. La très grande majorité fut déclarée « mort pour la France », mais il y eut quelques exceptions. Le nombre de militaires décédés au GDE n’est cependant pas définitif.

(Coll. J-P Amigues)
Juillet 1917 : crash d’un Letord et mort de son pilote (Coll. J-P Amigues)

Un monument a été érigé dans le cimetière d’Ermenonville pour rendre hommage à ces victimes de la guerre.

Copyright: Vincent Bartier et escadrilles.org

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Elu Coup cœur 2016 par aerostories
A commander à l’adresse suivante : vincent.bartier@bbox.fr