La prise en compte officielle du premier C-130J-30 de l’Armée de l’Air le janvier dernier a été l’occasion pour la ministre de rendre hommage aux services rendus aux armées par les C-130 ‘vintage’, présents à Orléans depuis quasiment 30 ans jour pour jour.
La ‘bouffée d’air’ apportée aux forces par les Juliet ‘en attendant la pleine montée en puissance de notre parc d’A400M’ vient certes à point au moment où les Pollux de première génération ont complément disparu du ciel. Les C-160 ‘NG’ sont eux promis à une retraite prochaine (2023 ?) même si les 18 avions restants demeurent actuellement indispensables, au Sahel notamment.
La mise en service des deux premiers J en 2018 ne sera malheureusement qu’un faible répit pour une flotte surmenée et à la disponibilité généralement faible. Le vrai second souffle du transport tactique proviendra de la remise en conditions de la flotte de C-130H, et surtout de l’arrivée dans le domaine tactique des A400M (15 avions en parc fin-2018).
Concernant les Atlas, 2018 sera une année pivot: d’une part, les avions déjà commandés vont devoir faire preuve d’une disponibilité qu’ils n’ont pas connue jusqu’à ce jour. D’autre part, le parachutage par les portes latérales devra être validé au niveau de l’emploi opérationnel normal, et l’utilisation en opération sur des pistes sommaires devra devenir monnaie courante.
La LPM 2019-2025 livrera quant à elle un diagnostic définitif sur l’avenir de la flotte d’Atlas dans l’Armée de l’Air: soit, les commandes planifiées seront au même niveau, à peu près, que celles de la LPM précédente (15 avions), soit elles se situeront à un niveau nettement inférieur.
Dans le second cas, l’engagement initial de commander 50 A400M pourrait bien rejoindre le programme FREMM de la Marine dans la catégorie ‘engagements initiaux non concrétisés’.
Et Juliet pourrait alors prospérer dans la place vacante encore toute chaude de Pollux.
Alexandre et escadrilles.org