Alors que la Suisse semble prête à embarquer sur le vaisseau F-35, les Américains ayant remis une offre de dernière minute très séduisante en terme de rapport coût/efficacité, la Grande-Bretagne, elle, n’est pas satisfaite du programme, au point de repousser une prochaine commande de l’avion. Albion est pourtant l’unique partenaire de rang 1 du F-35, ayant fixé à l’origine un objectif d’achat de 138 F-35B (qui ne sera jamais atteint), mais se contentant pour l’instant d’une commande de 48 avions, sans franchir le pas suivant. En cause officiellement, les coûts d’utilisation du F-35 et le manque d’appétence américain pour l’intégration d’armements européens (dont le fameux Meteor). In fine, la RAF serait-elle un peu encombrée par ce drôle d’oiseau ?
Côté helvétique, l’attrait du chasseur-bombardier de Lockheed-Martin semble étonnant, du fait que la mission primaire stipulée par le programme Air 2030 est quand même la défense aérienne de la Confédération. De plus, en terrain montagneux la furtivité (qualité tant vantée du F-35) s’acquiert par le vol à très basse altitude, domaine dans lequel le Rafale excelle (les Indiens ayant obtenu spécifiquement une augmentation des performances sur ce plan). Enfin, la Suisse, si jalouse de ses prérogatives de ‘secret bancaire’, pourrait s’inquiéter davantage de l’exportation massive de données de vol inhérente au programme F-35. Allez comprendre la logique … !
Alexandre et escadrilles.org