PAN sur le BEC !
Dans la première partie de notre historique de ‘La 12F sur réacteur’, nous mentionnions d’une phrase l’éjection au catapultage de Jean-Marie Perron, à l’époque officier ‘Négus’. Et bien nous nous trompions et de date et d’avion … Mais l’erreur, humaine, est aujourd’hui corrigée grâce au principal acteur de cette première éjection de nuit sur Crusader … Le porte-avions était le Clemenceau (*).
L’occasion d’une e-interview de l’auteur, qui a bien voulu nous livrer une courte biographie aéronautique et quelques documents …
« J’ai débuté ma carrière opérationnelle sur Etendard IV M à la 11 F en janvier 1964. A la dissolution de la 15 F (que j’avais rejointe en octobre 1967), j’ai eu la chance d’être affecté sur Crusader. »
« A l’époque il n’y avait pas d’avion multirôle comme aujourd’hui (le Rafale). Il y avait l’Etendard pour l’attaque au sol et le Crusader pour la défense aérienne. C’était très rare qu’un pilote passe de l’un à l’autre. »
« J’ai commencé à voler en 1961, au sein de l’Aéronavale à Khouribga au Maroc (sur MS 733 Alcyon et SNJ 4). Nous avons quitté le Maroc vers avril 1961, j’ai donc rejoint l’Armée de l’Air pour poursuivre ma formation de pilote à Cognac (T-6), à Orange (Fouga Magister) puis à Tours pour la mention chasse (T-33, Mystère IV). »
« Je suis ensuite retourné dans l’Aéronavale, j’ai été amariné sur Fouga Zéphyr et Aquilon avant de passer sur Etendard IV M en juin 1963 puis, six ans plus tard, sur Crusader. »
« J’ai quitté la Marine en septembre 1975 après être passé à l’ERC Cuers où j’effectuais les vols de réception des Etendard IV M et Crusader sortant de grande révision et où je volais aussi sur Nord 1101, MH 1521 Broussard, SNB5, JRB4, Navajo, MS.760 Paris. »
« J’ai aussi suivi une formation à l’EPNER à Istres où j’ai pu revoler sur T-33 et Fouga Magister et être lâché sur Mirage III, Nord 2501, Nord 260 et Nord 262. »
« J’espère ne pas avoir été trop bavard. »
Mais non, Jean-Marie, pour tout passionné d’aviation militaire et d’aéronavale, ce court récit biographique est passionnant !
Alexandre, Jean-Marie Perron et escadrilles.org
(*) En 1970, les Pedro n’opéraient pas de nuit. Lors des appontages et catapultages nocturnes, la mission de récupération en mer des pilotes éjectés était assurée par un escorteur qui naviguait un mille derrière le porte-avions.