Dans la nouvelle posture de guerre froide qu’il nous est donné de vivre, la chasse au sous-marin (russe), un des grands classiques de la vraie Guerre Froide, redevient un exercice à la mode.
Chaque année, un exercice OTAN important est dévolu à cette activité, en Méditerranée (la série des Manta) et en Atlantique.
Dynamic Manta 2018 se caractérisait par un nombre record de participants.
Du côté de la patrouille maritime, on comptait en effet 10 avions … il n’en fallait pas moins pour donner la chasse à six sous-marins, des rouges, des bleus et peut-être même des jaunes.
Une dizaine d’hélicoptères à bord de neuf frégates et destroyers apportait leur contribution à cette grande démonstration de savoir-faire. Bateaux et avions étaient basés en Sicile, mais opéraient en haute mer.
En effet, la Sicile offre généralement des conditions météorologiques correctes à cette époque de l’année et Dynamic Manta se déroulait en mer Ionienne.
Parmi les 10 avions de Patmar présents à Sigonella, on comptait deux Boeing P-8A de la VP-5: le Poseidon offre un nouveau concept de lutte ASM ‘haute altitude’ et ne possède pas de queue MAD.
La grande famille des P-3 était bien représentée: un ou deux P-3C du MFG-3 de la marine allemande, au moins un P-3B de l’Ala 22 espagnole, et deux (?) CP-140 Aurora venus du Canada.
Du côté turc, on notait la participation d’un CN-235 Meltem II et des tout nouveaux ATR-72 Meltem III.
L’Aéronavale tricolore n’était pas en reste, puisqu’au moins deux (sans doute 3) ATL2 de Lann-Bihoué étaient présents à Sigonella.
Nul doute que les équipages se sont pris de bonnes suées dans leurs avions, les sous-mariniers se vantant souvent de pouvoir passer entre les mailles du filet ASM. Quoique, si Poseidon était de la partie …
Alexandre et escadrilles.org