Pour la deuxième fois, les Mirage 2000N des FAS viennent à H5 pour soutenir les opérations menées au Levant par le détachement constitué autour des 2000D de la 3e Escadre de Chasse. Preuve s’il en est de l’adaptabilité de l’Armée de l’Air face aux nécessités opérationnelles, dans un contexte matériel fixé (trop petitement) par les deux dernières LPM.
Cet événement met en lumière la nécessité de procéder sans tarder davantage à la rénovation de ces chasseurs dévolus aux missions air-sol, les sources diverses faisant état d’une cible de 45 à 55 avions pour ce chantier de plusieurs centaines de millions. Une rénovation dont le périmètre serait maintenant fixé.
Les 2000D resteront strictement dévolus aux missions air-sol, capables cependant d’auto-défense grâce à l’intégration des missiles MICA-IR à la place des Magic 2 bientôt frappés d’obsolescence. Le système de navigation et d’attaque restera articulé autour du radar Antilope V.
Les deux principales limitations actuelles de l’avion, l’absence de canon et la capacité en charges offensives seront traitées par des solutions pragmatiques: il s’agit de l’adoption d’un pod canon (de 30 mm) en point interne droit, en vis-à-vis du pod de désignation laser.
La capacité en munitions sera doublée grâce à une modification permettant l’emport de deux bombes en points ventraux arrière, soit un total possible de 1000 kg, avec la possibilité d’emporter des bombes lisses et laser lors d’une même mission.
Cette rénovation est couplée à une mise à niveau limitée de l’instrumentation de bord; elle palliera les limitations connues du 2000D, lui permettant d’opérer avec plus de souplesse de manière autonome sur un théâtre à faible menace aérienne.
Les opérations dans un conflit de haute intensité seront possibles dans le futur, comme actuellement, les 2000D devant alors être précédés par un ‘sweep’ de chasseurs et couverts par une protection air-air.
Alexandre et escadrilles.org