En 1969, lors de la croisière de l’escadre de l’Atlantique, le Crusader 22 de la 12F manque de se retrouver à l’eau à cause d’un incident technique sur le Foch. Cet épisode est évoqué dans notre historique de la 12F sur réacteur.
René Guérisec était patron d’appareil à la 12F, son avion attitré était le 23, mais ce jour-là, le 5 février 1969, il avait pris en charge le Crouze 22.
Lors des opérations de catapultage, le 22 était en position de numéro 2, lorsque l’avion précédent, un Etendard, mis pleins gaz.
Mais le paravent, un panneau qui se dresse entre deux avions en attente de décollage, resta bloqué en position basse, exposant le 22 à toute la puissance du souffle du réacteur.
Le 12F-22 partit donc en glissade, puis bascula dans le parapet latéral, se retrouvant dans le ‘boulevard’. Sa chance de ne pas basculer à la mer provint du blocage de la roulette de nez.
René se souvient encore du sang froid du pilote (LV Witrand) qui dans la seconde du basculement demanda la ‘permission’ de couper les gaz.
Le Crouze 17 de la 12F sur l’ascenseur du Foch, sa carrière sera beaucoup plus longue que celle du 22
L’heure fatidique n’était donc pas arrivée pour le 22: ce Crusader préféra finir ses jours dans la verte à Landivisiau, victime d’une panne de réacteur en finale, le 8 décembre 1977 (éjection du pilote, sain et sauf).
‘Ceux qui les montent’: assemblée de Crouzemen des flottilles 12F et 14F. Parmi eux: Chenon, Doumerc, Marquesy, Régnault, Scezinski, Muller, Thooris, Le Pichon (commandant 12F), Dham (RIP), Rey, Hautot, Argouse, Gunct, Veit, …
Peut-être qu’à sa manière, le 22 avait voulu saluer le CC Witrand, qui avait quitté le commandement de la flottille 12F, le 8 septembre précédent ?
‘Ceux qui les démontent’: mécaniciens de la 12F à l’issue d’un point fixe sur le 23. Ils se reconnaîtront et auront peut-être d’autres anecdotes sur le Crouze …
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