L’escadron d’hélicoptères 5/67 Alpilles et le centre d’instruction des équipages d’hélicoptères (CIEH 341) Colonel Alexis Santini ont célébré leur quarantième anniversaire au cours d’une cérémonie qui s’est tenue sur la base aérienne 115, le 27 mai dernier. Depuis sa création à Chambéry, le 1er mai 1975, le CIEH assure l’instruction du personnel navigant sur hélicoptères.
Depuis le H34, le CIEH a volé sur Alouette II et Alouette III, Puma, Écureuil, Fennec, Super Puma. Son activité s’étend aussi aux escadrilles présentes dans les autres escadrons. Il a déménagé à plusieurs reprises: en 1985 vers Francazal, en 2006 vers Frescaty, et en 2011 vers la BA 115. Le CIEH est commandé par le LCl Villevieille. Afin de maintenir la qualité de l’instruction dispensée, le CIEH participe régulièrement aux engagements opérationnels des escadrons d’hélicoptères de l’armée de l’air.
De son côté, l’EH 5/67 Alpilles a effectué plus de 83 000 heures de vol depuis sa création, dont 38 000 en mission; il a évacué 1 300 personnes au cours d’inondations ou de sauvetages en mer, et secouru 130 blessés. De plus, l’Alpilles participe à la posture permanente de sûreté aérienne: l’escadron met en œuvre les mesures actives de sûreté aérienne (MASA) en tenant un équipage (dont un tireur d’élite) et un hélicoptère prêts 24h/24, 7 jours/7.
Comme le CIEH 341, l’EH 5/67 a souvent fait son balluchon dans le passé: initialement basé à Istres, il déménagea à Aix-les-Milles en septembre 1982, avant de revenir sur la BA 125 en juillet 2001, pour enfin s’établir à Orange en août 2011. L’unité est engagée en opérations extérieures depuis 2009: l’EH 5/67 assure le détachement hélicoptère de Libreville, mettant ses capacités au service des éléments français au Gabon.
L’escadron intervient aussi dans l’opération Sangaris, en République centrafricaine: les Fennec assurent le renseignement au profit des troupes au sol et l’appui feu. En Centrafrique, les missions permettent de constater si certains groupes sont armés, d’observer les convois des différents protagonistes, et de reconnaître l’itinéraire qu’empruntent les forces alliées.
Le ‘DetFennec’ de Sangaris a récemment expérimenté la ‘nomadisation’: c’est-à-dire qu’au lieu d’opérer à partir d’une base avancée, il a effectué ses missions en accompagnant les troupes au sol.
Le fait de bivouaquer avec les ‘trosols’ présente le double avantage de pouvoir rayonner sur une grande distance autour de l’installation et de traiter directement les informations recuillies en vol, au profit des éléments terrestres.
Grâce à sa rapidité, sa mobilité et la précision des informations qu’il récolte, le Fennec apporte une plus-value à l’action de la force Sangaris: plus de 600 heures de vol ont été accomplies depuis le début du détachement. En même temps, l’opération permet d’innover en terme de tactique d’emploi de l’hélicoptère.
Alexandre et escadrilles.org