Au Mali, même si le coup de chaud opérationnel est passé, le retour à la vie normale des populations nécessite une veille constante des militaires français et internationaux.
Si l’Armée de Terre tourne à plein, et la Marine continue à fournir son appui au renseignement grâce aux Atlantique basés à Dakar, le détachement Armée de l’Air de N’Djamena apporte toujours une forte contribution.
Six Rafale et les équipages de différents escadrons permettent d’assurer les sorties de reconnaissance et de combat (la moitié environ des sorties hebdomadaires) nécessaires pour maintenir les milices terroristes hors d’état de nuire.
Le nombre total de sorties hebdomadaires est supérieur à 50, et les missions sont toujours longues, nécessitant des ravitaillements en vol. Plusieurs C-135F sont mobilisés pour Serval.
La grande autonomie du Rafale par rapport aux Mirage de tous types en fait un vecteur bien adapté à ce genre de missions africaines. De plus, son canon de bord (le 2000D en est démuni) ajoute de la flexibilité aux missions.
Il n’y a pas un grand nombre de Rafale en parc, et les équipages opérationnels ne sont pas eux-mêmes innombrables. Mais l’envergure des opérations aériennes au Mali est actuellement modérée.
S’appuyant sur une résolution du Conseil de Sécurité, ayant nécessité une action choc apportant un soulagement immédiat aux populations civiles, et articulant par la suite nombre d’acteurs régionaux autour d’une colonne vertébrale française, l’opération Serval constitue un modèle du genre.
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