Une décision de l’EMAA de 2012 a entériné les résultats de travaux en commission en attribuant de nouvelles traditions aux escadrons du Centre de Formation Aérienne Militaire Initiale de Salon (CFAMI) et à l’Ecole de Pilotage de l’Armée de l’Air de Cognac (EPAA).
Bien que la mise en oeuvre officielle de la décision prenne un peu de temps, les cérémonies d’attribution de ces nouvelles escadrilles auront lieu en 2013. D’ailleurs, certaines publications officielles de l’Armée de l’Air ont déjà intégré les changements. Les escadrilles réactivées ont pour la plupart été formées durant la Grande Guerre, mais pas exclusivement.
Les unités concernées changent également d’appellation, pour prendre la dénomination du dernier escadron ayant hébergé les escadrilles choisies.
A Salon, le premier Escadron d’Instruction en Vol devient l’EIV 02.093 Cévennes avec les escadrilles VB 109 (Diable grenadier) et VB 125 (Pierrot). Le second EIV devient l’EIV 03.005 Comtat-Venaissin avec les escadrilles ERC 571 (Fanion pirate) et SPA 171 (Dragon).
L’Ecole de Formation des Navigateurs de Combat devient l’EFNC 01.093 Aunis, avec l’insigne de cet escadron ex-FAS: une perdrix d’or (numéro d’homologation A930).
Le premier EIV devient l’EIV 01.013 Artois avec les escadrilles SPA 83 (Chimère), SPA 100 (Hirondelle), SPA 155 (Petit Poucet). Le second EIV devient l’EIV 02.012 Picardie avec les escadrilles SPA 172 (Perroquet), SPA 173 (Oiseau de paradis), EALA 9/72 (Petit Prince).
L’Escadron de Formation des Instructeurs Pilotes s’appelle EFIP 01.011 Roussillon avec les deux escadrilles 5.GC III/6 (Masque de tragédie) et 6.GC III/6 (Masque de comédie).
Ces changements en cours suivent ceux qui sont intervenus à l’Ecole d’Aviation de Chasse, avec le premier EIV 3/4 Limousin (1.GC I/9 Aigle et 2.GC I/9 Fennec), le second EIV 3/13 Auvergne (SPA 85 Folie et 2.GC II/9 Morietur), et l’escadron de standardisation et d’évaluation StanEval 4/11 Jura (SPA 161 Sphinx et 7ème Escadrille belge).
Il y a deux ans, une premier train de changements de traditions avait concerné l’aviation de combat. L’aviation de transport voit également évoluer les traditions de nombre de ses unités. L’ensemble de ces réformes symboliques visent à garder en activité des traditions prestigieuses qui, hormis un conflit armé de grande ampleur (que personne ne souhaite), resteraient endormies pour des décennies.
La réactivation d’escadrilles historiques endormies concerne en premier lieu le personnel des unités, mais elle est aussi suivie de près par le petit monde des passionnés d’aviation: dans certains escadrons, on voit réapparaître sur les avions les insignes des escadrilles qui ornaient les dérives des Jaguar ou des Mirage, et de bien d’autres appareils auparavant. Le bonheur sera complet quand tous les aéronefs d’entraînement et de transport arboreront ces insignes chargées d’histoire.
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