Alors que le Mirage F-1 atteint la dernière phase de son utilisation dans l’Armée de l’Air, après bientôt 40 années de service, il pourrait être suivi de peu à la maison de retraite par son frère cadet le Mirage 2000C, un chasseur polyvalent surtout utilisé en défense aérienne.
Le Mirage 2000 a été développé sur fonds propres par Dassault Aviation, qui anticipait peut-être l’abandon du biréacteur du programme Avion de Combat Futur de l’Armée de l’Air.
Après un premier vol en mars 1978, il s’avéra très vite que cet avion était excellent et pouvait satisfaire aux besoins de l’aviation française.
Quatre prototypes volèrent rapidement, ainsi qu’un prototype de biplace de conversion, en octobre 1980.
Les premiers avions de série sortirent d’usine en 1982, pour être testés au CEAM.
Avec la mise en service des premiers 2000 de chasse à Dijon en juillet 1984, les aviateurs français étaient enfin aux commandes d’un avion qui pouvaient damer le pion aux chasseurs soviétiques de l’époque, et aussi aux F-16 des aviations alliées.
Mais les 2000 « bleus » monoplaces sont appelés à disparaître des cieux français en raison de la diminution de format des forces armées, quel que soit leur type: Mirage 2000C RDI, ou Mirage 2000-5, modernisé avec un radar RDY et une capacité multi-cibles. Ainsi, ce chasseur indubitablement très réussi, mais fabriqué à seulement 601 exemplaires de série (tous-types confondus) et exporté à huit pays survivra de peu au vénérable F-1 (avion dit « intérimaire » à l’époque de sa commande par l’Armée de l’Air).
Probablement, rejoindra-t-il les rangs de nouveaux pays clients, à l’image du Brésil, désireux de se doter d’une aviation de chasse performante à moindre frais.
A l’heure actuelle, 5 escadrons de l’Armée de l’Air volent sur des 2000 « bleus »: le 5/330 Côte d’Argent du CEAM de Mont de Marsan, le 3/11 Corse sur la BA-188 de Djibouti, le 1/2 Cigognes sur la BA-102 de Longvic, le 2/5 Ile-de-France sur la BA-115 d’Orange Caritat, et le 1/12 Cambrésis sur la BA-103 de Cambrai Epinoy. Les deux premières unités emploient peu de 2000C, et le 3/11 est de (re)création récente, 2008. Mais les trois autres escadrons sont les ultimes héritiers d’escadres de défense aérienne.
Comme la fin du Cambrésis est d’ores et déjà planifiée, début-2012, et que l’avenir des 2000 « bleus » dans les autres unités est des plus incertaines à l’horizon 3-4 ans, il est temps de proposer une petite rétrospective sur ce chasseur emblématique, qui a connu ses plus beaux jours dans l’Armée de l’Air de 1995 à 2005.
Nous commençons notre rétrospective par les Mirage 2000C et B des trois escadrons de la Deux.
Alexandre et escadrilles.org