Escadrilles.org
Accueil » Reportages » Volfa 2016-2

Volfa 2016-2

Exercice Volfa : deux éditions en 2016

Du 3 au 14 octobre 2016, le Commandement des forces aériennes (CFA) a organisé l’exercice Volfa 16-2.

On peut se faire plaisir, même durant un exercice
On peut se faire plaisir, même durant un exercice

La première session de Volfa pour l’année 2016 avait été organisée en janvier, une grande  partie des moyens ayant été déployée sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Pour la seconde session, l’organisation était similaire.

Le parking des transports en janvier 2016
Le parking des transports en janvier 2016

Volfa est devenu au fil des années un entraînement majeur, car il mobilise l’ensemble des composantes des forces aériennes, même si c’est à une échelle réduite.

Deux C-130 présents en octobre: introduire des éléments en zone rouge
Deux C-130 présents en octobre: introduire des éléments en zone rouge

Bien que se tenant en France, l’exercice se déroule dans des conditions aussi proches que possible d’une réalité qui peut être rencontrée à plusieurs milliers de kilomètres de distance en cas de crise.

Le plot 'ravitaillement', indispensable pour un exercice réaliste
Le plot ‘ravitaillement’, indispensable pour un exercice réaliste

Volfa reposait sur un scénario ayant pour dominante la capacité à entrer en premier, ou encore Entry Force. La France est une des nations à détenir cette capacité.

Avion du Gascogne, chargé des missions d'interdiction
Avion du Gascogne, chargé des missions d’interdiction

Volfa était articulé en deux phases : une première semaine consacrée à la mise en place et à la montée en puissance, est une seconde semaine dédiée à l’exercice réel (Livex). Pour Volfa 16-02, les vols live ont ainsi débuté le lundi 10 octobre.

Le 148, dernier livré, près à prendre l'air le 10 octobre
Le 148, dernier livré, prêt à prendre l’air le 10 octobre

Deux tours quotidiens étaient au programme de Volfa 16-2, dont un tour de nuit. Les aéronefs opéraient au-dessus d’une zone réservée temporaire (ZRT) mise en place au-dessus du massif Central.

2000N du 2/4 La Fayette: pour les missions d'interdiction nocturnes
2000N du 2/4 La Fayette: pour les missions d’interdiction nocturnes

Côté aviation de chasse multirôle, six Rafale étaient engagés : trois par des équipages de la 30e escadre et trois autres de la 4e escadre (Rafale B du Gascogne).

Le Lorraine, nouvel occupant de Marsan, participait évidemment à Volfa 16-02
Le Lorraine, nouveau venu à Marsan, participait évidemment à Volfa 16-02

A leurs côtés, six muds, trois Mirage 2000D de la 3ème Escadre et trois 2000N du 2/4 La Fayette complétaient les forces ‘bleues’.

Un des 2000D, aux couleurs du Navarre
Un des 2000D, aux couleurs du Navarre

Face à eux, les ‘rouges’ comptaient deux Mirage 2000-5F du 1/2 Cigognes, deux 2000C du 2/5, ainsi que deux Alphajet. Les ‘rouges’ quant à eux opéraient depuis leur base d’attache respective.

Rafale du Gascogne, avec en bout d'aile de quoi tenir les rouges en respect
Rafale du Gascogne, avec en bout d’aile de quoi tenir les rouges en respect

L’exercice était bien entendu aéro-terrestre : des transporteurs larguaient des commandos parachutistes de l’air, ainsi que des militaires de l’Armée de Terre.

Pas d'exercice aéro-terrestre sans son Transall, ici le 206
Pas d’exercice aéro-terrestre sans son Transall, ici le 206

Quatre avions de transport tactique étaient ainsi engagés : un C-160 , un CN.235, et deux C-130H (un français et un belge).

Un C-130 belge du 11è Wing de Melsbreok
Un C-130 belge du 15è Wing de Melsbroek

Les équipages français et belge opéraient ensemble: ils avaient eu le bénéfice de vols d’accoutumance effectués depuis la base aérienne 123 d’Orléans  pendant la première semaine de l’exercice.

Rafale B du Neu-Neu avec des LGTR : peut-être pas intégré à l'exercice
Rafale B du Neu-Neu avec des LGTR : peut-être pas intégré à l’exercice

Pour compléter le réalisme opérationnel du dispositif, un E-3F du Berry assurait le contrôle et de commandement, et un C-135FR du Bretagne était mobilisé depuis sa base d’Istres.

Le concept 'train as you fight' implique la présence d'un AWACS
Le concept ‘train as you fight’ implique la présence d’un AWACS

Au sol enfin, des systèmes de défense sol-air Mamba et Crotale NG originaires de la base aérienne d’Istres étaient déployés dans le Massif central. En effet,  la zone ennemie où se déroulait l’exercice se situait à proximité d’Aurillac, et c’est vers cette région que se déroulaient les vols tactiques.

CN.235 d'Evreux: idéal pour insérer une section bleue derrière les lignes rouges
CN235 d’Evreux : idéal pour insérer une section bleue derrière les lignes rouges

Le concept d’Entry Force se traduisait par un sweep des avions de chasse derrière les lignes ennemies. Une fois la supériorité aérienne acquise, les muds effectuaient un raid aérien en profondeur, sur des objectifs ciblés, de l’Air Interdiction.

La supériorité aérienne, voire la suprématie, est nécessaire avant un engagement au sol
La supériorité aérienne, voire la suprématie, est nécessaire avant un engagement au sol

Pendant ce temps, les avions de transport réalisaient leur mission, escortés par des avions de chasse. Un Mission commander avait supervisé la préparation de l’exercice en amont, et suivait son déroulement depuis Mont-de-Marsan.

Un Rafale semblant bien gréé pour faire du CAP
Un Rafale semblant bien gréé pour faire du CAP

Un tel exercice a pour objectif de simuler une action de guerre, selon le concept ‘train as you fight’, de manière à travailler sur les points les plus délicats et à être prêts le jour J.

'Train as you fight': c'est d'actualité pour la plupart des unités de l'AA
‘Train as you fight’: c’est d’actualité pour la plupart des unités de l’AA

Pour Volfa, les équipages ‘bleus’ travaillent ensemble depuis un même lieu de déploiement : ils préparent, conduisent et  débriefent ensemble les missions. Ce dialogue entre aviateurs d’unités et de culture différentes permet à l’ensemble des participants de progresser.

Copyright: Alexandre et Clément Ancla, escadrilles.org.

Remerciements: les photos illustrant l’article ont été prises au cours d’une visite de la BA 118. Les auteurs remercient la BA 118 pour son accueil lors de l’exercice Volfa 16-02.